il y a quelques temps ,agacée par ce changement sur over , j'ai ouvert ailleurs un autre blog:link
je n'y vais pas souvent , car déjà un , c'est beaucoup , alors 2 !!!!peut être qu'un jour je migrerai définitivement sur l'autre , changement d'herbe réjouit les veaux , dit-on
cet après midi ,j'ai flâner dans les 'traînes du berry", ah ah ,me direz vous , -mais c'est quoi ? et bien allez donc lire un peu de george Sand, et vous saurez.
les traînes , ce sont des chemins creux qui serpentent entre 2 "bouchures " fichtre!un autre mots , bouchures vient de boucher , ce sont les haies qui bordent les champs empêchant les animaux de sortir de ce même champ!
donc , les traînes de la vallée noire sont un vrai régal,on y chemine a l'abri du vent, des regards, du soleil et même de la pluie tellement la voûte des branches est touffue.
De plus on y découvre mille et une choses:des fougères bizarres,de petits champignons peut être hallucinogènes allez savoir!des mûres,et , a la bonne saison, des noisettes en pagaille.Cet après midi j'y ai croisé des perdrix, un faisan,un lapereau apeuré sur son talus,et quelques moineaux effrontés piaillant devant moi.
La lumière qui filtre des branchages est douce , presque dorée ,elle réchauffe a peine cette touffeur un peu humide qui se dégage des talus;une odeur légèrement âcre d'humus vous fait tourner la tête, et, par les échancrures de ces "bouchures" on aperçoit au loin quelques vaches nonchalantes et pensives .Le silence y est roi , juste troublé de temps a autre par le cri d'alerte d'un geai,qui s'enfuit flèche bleue dans tout ce vert.De ci de là , on entrevoit un nid coincé dans le fouillis des branches,au loin on entend le murmure d'un ruisseau et plus loin encore ,comme des nouveaux nés, pleurent des agneaux.
j'aime ces bruits de la campagne qui viennent rompre le calme,sans pour autant agresser les oreilles.L'esprit folâtre comme emporté par les ailes des oiseaux;on pense a tout , a rien , et c'est sublime.
Parfois , aux détours du chemin, un vieux moulin est là , tapis dans les herbes folles, abandonné depuis des lustes, muet.Ces vieilles bâtisses m'émeuvent,j'en imagine la vie autrefois,j'y vois des enfants , courant sans souci et sans crainte dans les sentiers;des galants guettant au coin du tournant leurs belles qui échappent a la surveillance des anciens;quelques vieillards assis sur les murets ,sculpant des bâtons,et les jeunes adultes trimant a leur besogne.
arrivée au ruisseau , je m'y arrête un instant, laissant a ma chienne le temps de lapper quelques gorgées d'eau fraîche,et , me laissant a moi , le temps de faire un barrage avec des pierres plates, et oui l'âge ne fait rien a l'affaire!!!
Après quelques heures de balade, il faut se résoudre a rentrer au bercail , déjà j'entends sur la route le bourdonnement de la civilisation:motos, voitures,piétons aussi qui n'apprécient que le goudron des routes! là haut , dans le ciel déjà moins bleu, des buzes semblent m'indiquer la route a suivre,elles n'ont pas tort , elles planent juste au dessus de ma maison .
Alors , un jour en passant par le berry,celui du sud,qu'on appelle le boischaut ,qui se trouve au sud de l'indre , a la limite de la creuse,faite une halte et allez flâner dans ces "traînes "si chères a George Sand,et qui ont inspiré des poêtes comme Maurice Rollinat ou Gabriel Nigond.
et quoi de mieux pour finir que la grande valse brillante de frédéric chopin interprétée par le chinois LangLang, c'est époustouflant
et, quand les soirs d'été vous entendez ça dans les jardins de nohant, avec tous ces fantômes qui planent sur la demeure de G SAnd,et ben , vous pleurez!!!!