refaire le monde
comme chaque année , en été, les blogs se vident.Plus le temps d'écrire, plus le temps de réfléchir,plus le temps de rien d'ailleurs!
Déjà que juillet fut froid et morose, comment voulez vous qu'avec du soleil on se scotche a l'ordi??
Ce matin, levée tôt, j'ai, émerveillée ,regardé le ciel vers l'est devenir plus pâle, puis carrément doré, et, allez savoir pourquoi, j'ai pensé a la Grèce et a son parti néo nazi,je me suis dit que tout était toujours a refaire, et que les leçons de l'histoire,finalement, ne servaient pas a grand chose,alors un frisson d'angoisse m'a saisie.
l'Espagne se débat dans un marasme politico -financier semblable a la Grèce, et pourtant,on n'entend pas dire qu'ils sont tricheurs ou ne payent pas leur impôts,alors????on passe l'italie sous silence pourtant son sort n'est pas meilleur,et le portugal est inexistant dans les médias.
En France les dernières campagnes électorales semblent avoir épuisées nos forces de contestation,il va falloir attendre la "rentrée"pour se rendre compte des dégats que cette crise (pas pour tout le monde)engendre dans les foyers.
Pendant ces trois dernières semaines, j'ai baguenaudé de droite et de gauche,gardant ici un petit fils,rencontrant là des amis...pour terminer le 21 par une fête "gigante"(terme de maxime 4 ans) en l'honneur des 18 ans de ma 1 ére petite fille.
C'est là,que j'ai revu tout a coup,une silhouette connue ,et perdue de vue depuis un certain temps.C'est là aussi que j'ai compris que le temps ne faisait rien a l'affaire comme dirait Brassens.
Ta vie s'écoule ,pendant des jours tu as mis sur des braises toutes les cendres que tu pouvais, tout le sable et la terre qu'il fallait pour éteindre ce brasier et, en une seconde, le temps d'un regard qu'on croyait oublié, tu sens comme une petite fumée qui remonte doucement, tu n'y prends pas garde,puis un certain sourire au coin des lèvres, et c'est comme un vent doux qui attise ce feu;tu ressens alors une petite brûlure, et tu ne penses pas encore que ces braises rougeoient déjà dessous la cendre;il te faut une parole, un souvenir évoqué par "cette silhouette",une chanson fredonnée doucement,mais consciemment,car il n'est pas possible que cet air de Férré:"sous le pont Mirabeau coule la seine , et nos amours faut il qu'il t'en souvienne...."soit évoqué innocemment,et alors seulement là,tu entends ce feu qui crépite, ce feu que tu croyais mort ressucite en un instant,il balaye tout sur son passage;
Ils sont 50 autour de toi, 50 a ne rien deviner,50 qui ne sauront jamais qu'une simple question te foudroie_"coment vas tu?"-et toi?,-moi?,bof-"rien que du banal.............la soirée se termine......."au revoir",oui, "au revoir"un petit baiser posé au coin des lèvres et basta...
tu vas vers ta voiture, bien droite la tête haute et le coeur en guenilles.
Le chemin du retour, je l'ai fait comme sur un nuage , je n'ai pas vu le soleil qui brillait, pas vu les flaques roses des bruyères de sologne,pas vu les kilomètres défilés au compteur qui m'éloignaient a tout jamais de ce moment volé au temps.j'avais le coeur au bord des lèvres , la nostalgie au fond des yeux,un rêve évanoui au fond de moi.
un premier amour ne s'éfface donc jamais ?même enfoui, même piétiné,va -t-il donc toute ta vie ressurgir ,comme ça,au hasard, sans prévenir?et te laisser ce goût amer des choses ratées?
C'est en arrivant chez moi,en trempant mes pieds dans l'eau glacée de la rivière , que j'ai compris que je vivais dans un écrin protecteur dont la mouse atténuait les blessures passées;voilà pourquoi je me sens si bien ici dans cette maison bleue............