refaire le monde
oui, c'était en juillet, une fête avait été organisée pour une jeune fille j'y étais invitée , et j'y avais revu une "vieille connaissance"!,un scénario semblable vient de se reproduire , et j'ai repensé a ce texte, je le remets en copié /collé, c'est bizarre la vie !!!mais malgré tout cela , le chemin continue comme avant, juste avec un drôle de goût!!!
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C'est là,que j'ai revu tout a coup,une silhouette connue ,et perdue de vue depuis un certain temps.C'est là aussi que j'ai compris que le temps ne faisait rien a l'affaire comme dirait Brassens.
Ta vie s'écoule ,pendant des jours tu as mis sur des braises toutes les cendres que tu pouvais, tout le sable et la terre qu'il fallait pour éteindre ce brasier et, en une seconde, le temps d'un regard qu'on croyait oublié, tu sens comme une petite fumée qui remonte doucement, tu n'y prends pas garde,puis un certain sourire au coin des lèvres, et c'est comme un vent doux qui attise ce feu;tu ressens alors une petite brûlure, et tu ne penses pas encore que ces braises rougeoient déjà dessous la cendre;il te faut une parole, un souvenir évoqué par "cette silhouette",une chanson fredonnée doucement,mais consciemment,car il n'est pas possible que cet air de Férré:"sous le pont Mirabeau coule la seine , et nos amours faut il qu'il t'en souvienne...."soit évoqué innocemment,et alors seulement là,tu entends ce feu qui crépite, ce feu que tu croyais mort ressucite en un instant,il balaye tout sur son passage;
Ils sont 50 autour de toi, 50 a ne rien deviner,50 qui ne sauront jamais qu'une simple question te foudroie_"comment vas tu?"-et toi?,-moi?,bof-"rien que du banal.............la soirée se termine......."au revoir",oui, "au revoir"un petit baiser posé au coin des lèvres et basta...
tu vas vers ta voiture, bien droite la tête haute et le coeur en guenilles.
Le chemin du retour, je l'ai fait comme sur un nuage , je n'ai pas vu le soleil qui brillait, pas vu les flaques roses des bruyères de sologne,pas vu les kilomètres défilés au compteur qui m'éloignaient a tout jamais de ce moment volé au temps.j'avais le coeur au bord des lèvres , la nostalgie au fond des yeux,un rêve évanoui au fond de moi.
un premier amour ne s'éfface donc jamais ?même enfoui, même piétiné,va -t-il donc toute ta vie ressurgir ,comme ça,au hasard, sans prévenir?et te laisser ce goût amer des choses ratées?
C'est en arrivant chez moi,en trempant mes pieds dans l'eau glacée de la rivière , que j'ai compris que je vivais dans un écrin protecteur dont la mousse atténuait les blessures passées;voilà pourquoi je me sens si bien ici dans cette maison bleue............
jamais 2 sans 3 dit le dicton ; peut être , mais rien ne peut plus être comme avant,l'histoire ne se répète pas , et puis , chacun évolue dans son monde qui n'est sans doute plus exactement le même qu'a 18 ans.Alors , mieux vaut rester sur de jolis souvenirs, et les garder vivants au fond de soi,se les repasser, en fermant les yeux , le soir , a la chandelle.